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Le courage

Source originale : https://touchersensible.wordpress.com/2013/02/07/le-courage/

FleursAujourd’hui, j’ai envie de donner une nouvelle saveur au mot « courage » dans ma vie. C’est un mot qui m’a trop longtemps tenue esclave et dont j’ai envie de me défaire.

Surtout cette idée qu’il faut toujours essayer de se dépasser, d’affronter ses peurs, d’aller de l’avant quoi qu’il arrive. Progresser. Etre forte.

Oh ça oui, combien j’ai cultivé cette image de moi-même! Il fut un temps où je me barricadais sous une telle carapace d’insensibilité que je finissais par me croire invincible…

Puis les coups durs de la vie m’ont rattrapée et m’ont mise face à ma sensibilité, à ma vulnérabilité. A mon humanité. Celle que je m’efforçais de fuir pendant de si longues années.

Accepter ma vulnérabilité, mes fragilités dans toute leur beauté a été le premier pas du travail personnel que j’ai commencé il y 8 ans. Je l’ai vécu comme un véritable déclic, j’avais passé toute ma vie à ne pas voir que ma véritable « force ». Je faisais tout pour « être (ou paraître) forte », alors qu’en réalité ma force c’était mes blessures et ma sensibilité. Alors pourquoi en avoir honte? Chercher à les cacher ou à m’en défaire??

Si je prends le temps d’écrire tout cela aujourd’hui, c’est parce que je réalise que je n’ai pas encore complètement jeté aux oubliettes ce vieux schéma. Et que, face à une situation de crise, la vieille rengaine a encore trop souvent sa place.

Je m’observe et remarque que je cherche à dépasser le plus vite possible cette situation douloureuse. Pas question de me mettre à déprimer, ce n’est pas moi ça! Et puis, inévitablement s’ensuit le lot de questions pour essayer de comprendre le-pourquoi-du-comment je me suis mise dans cette situation, et qu’est-ce que je pourrais changer en moi pour qu’à l’avenir cela ne se reproduise plus, blablabla…

Bref, je cherche une solution de protection. Me protéger de la vie… et de moi-même? C’est trop dur de souffrir! Ma tête s’emballe et part à la recherche d’un remède miracle qui m’éviterait d’affronter une nouvelle fois un « échec » pareil. Oui un « échec ». Avec toute la honte qui s’ensuit puisque, selon cette vieille logique d’auto-jugement (on ne peut plus épanouissante!), quoi qu’il arrive, c’est moi le problème. Résultat : je me suis auto-proclamée coupable toute seule et je n’ai plus qu’à pleurer d’impuissance sur mon sort!

Joli scénario qui me montre que, même si j’ai accompli d’immenses pas sur le chemin de l’amour de moi-même, il me reste encore quelques marches à gravir pour m’accepter et m’aimer totalement. Chacune de ces petites crises est un rappel. Un rappel vers qui je suis. Parfaite dans toutes mes imperfections. Je n’ai rien à changer, ni à devenir pour retrouver ma paix intérieure. Juste à accepter là où j’en suis et ce qui se passe en moi. Accueillir la vie tout simplement. Et non pas lutter contre elle car ma tête refuse la réalité qui se présente à moi.

Voilà ce que j’avais envie de partager aujourd’hui sur le mot « courage ». Que la force qui l’anime soit un réel élan du cœur, qu’elle rime avec douceur et amour de soi et pas avec effort. Car qui y-a-t-il de plus courageux que de s’aimer sincèrement?

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