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James Campbell, l’auteur de Boyface, partage ses conseils

Rêvez-vous d’écrire des livres? James Campbell est l’auteur des séries super drôles Boyface. Il partage ici la manière dont il écrit ses livres – et vous invite à l’imiter! Première chose: lisez beaucoup…

Au cours des 20 dernières années, j’ai visité 2000 écoles primaires, en parlant aux enfants de l’écriture et de la créativité. J’ai toujours pensé que c’était mieux de ne pas vous dire quoi faire.

Au lieu de cela, je vais vous dire ce que je fais et ce qui fonctionne pour moi. Si vous voulez m’imiter, je vous invite à le faire. Si vous ne voulez pas – bien, c’est parfait aussi!

1. Lisez beaucoup!

Ma tête est comme une grande casserole de soupe: on ne peut rien en sortir à moins de mettre quelque chose dedans.

Au fil des années j’ai lu beaucoup de livres. Quand j’étais enfant, je lisais sous ma couette avec une torche. J’adorais la façon dont les livres me remplissaient la tête et me transportaient à d’autres endroits. Aujourd’hui, je traverse des phases ; parfois je lis beaucoup de livres d’enfants, mais je passe aussi beaucoup de temps à lire des ouvrages non romanesques, souvent à propose de choses qui ne m’intéressent pas vraiment. Si je lisais seulement à propos des choses que j’aimais, vous voyez, il y a un danger de ne jamais rien trouver de nouveau. En lisant d’autres choses, il est plus probable que j’aie de nouvelles idées dans la tête.

Près de mon lit, il y a en ce moment des livres sur l’horticulture, l’escalade, la découverte de la couleur mauve et un manuel d’atelier sur la BMW E46. Plus vous lisez, mieux vous écrivez.

2. Emportez un cahier avec vous.

J’ai toujours un cahier sur moi. 99 % de mes écrits suivent ce chemin. J’utilise mon ordinateur pour tout taper, mais un papier et un crayon sont les meilleurs moyens pour écrire de manière créative. Il est important de regarder l’encre sortir du stylo lorsque je m’écoule.

Écrire des choses dans un cahier veut dire que vous n’avez pas besoin de vous rappeler de tout en une seule fois. Quand votre tête est à nouveau vide, il y a plus d’espace pour de nouvelles idées à venir. Soyez un canal de créativité : pas un étang.

3. Écrire un livre? Imaginez que vous l’avez déjà terminé!

Lorsque j’écris un livre (c’est-à-dire tout le temps), mais pas assis avec un stylo, je consacre du temps à imaginer que je l’ai fini. Je l’imagine génial et réussi et j’imagine les enfants qui le lisent et l’apprécient. Ceci m’aide à trouver le courage de continuer. Une bouilloire non surveillée ne bout jamais!

4. L’angoisse de la page blanche? Soyez patient(e).

Parfois lorsque j’écris, je suis bloqué. Je ne peux plus penser à la suite. Quand cela se produit, c’est un peu comme regarder une vidéo sur YouTube: elle s’arrête et vous devez attendre pendant qu’elle charge. J’essaie de faire la même chose lorsque j’écris. Ne commencez pas à appuyer sur les boutons ou à frapper l’écran et vous énerver que ça ne fonctionne pas. Ne décidez pas que c’est cassé et stupide et ne vous enfuyez pas. Tenez-vous simplement tranquille et attendez que cela revienne.

5. Partagez!

Quel que soit ce que j’écris, cela s’égrène toujours dans mon esprit.Je trouve qu’il est important de dire aux gens ce que j’écris. Pas pour obtenir de nouvelles idées ni pour avoir de l’aide, mais parce que cela m’aide à comprendre ce que j’essaie d’accomplir quand je dois l’expliquer à quelqu’un d’autre. N’importe qui. J’ai tendance à utiliser ma femme, mes garçons, le chien et les enfants dans les écoles que je visite. Vous pourriez tester vos idées sur votre famille, vos amis et vos animaux domestiques.

(Quelques conseils : les chiens et les chats ont une bonne qualité d’écoute. Les hamsters s’ennuient facilement.)

6. La seconde idée.

Certains amis m’ont appris une seconde expression utile: « Prends le second bus. » Ce qui veut dire: tu devrais écouter la seconde idée qui te vient à l’esprit, plutôt que choisir la première chose tout le temps.

Si vous essayez de penser à une idée pour vos écrits, la première chose qui vous vient à l’esprit n’est pas toujours la meilleure. Juste parce que c’est une réponse et qu’elle convient, ne veut pas dire que c’est la meilleure réponse. Ce ne sont pas des maths, c’est de l’art !

Continuez à penser. Continuez à écouter. Peut-être que vous trouverez quelque chose de différent. Parfois, si vous êtes vraiment intelligent(e), vous pourriez combiner des idées ensemble pour leur donner de la force et de la profondeur. Par exemple: J’ai besoin d’un nouveau méchant pour mes livres de Boyface. Pourquoi pas un tyran? Ou un garçon étrange? Un voleur? Un clown – non, je sais – c’est un garçon clown étrange!

7. Lancez-vous!

Il arrive un moment dans le livre où j’ai une idée. Je sais quel genre de chose ce sera et j’ai planifié un peu. Que fais-je ensuite?

Le truc est juste de se lancer! Je ne commence pas toujours au début non plus. Je commence généralement quelque chose vers le début du milieu. Généralement, je m’implique juste dans une partie dont j’aime l’apparence. Où que vous commenciez, l’important est de prendre une grande respiration et de vous laisser aller.

Ceci est ma partie préférée du processus d’écriture. C’est comme tomber et rire et faire pipi. Tout à la fois.

8. Finissez ce que vous commencez.

Cela m’a pris 35 ans pour commencer quelque chose, le continuer et le finir. C’est vraiment facile d’en avoir marre au milieu et d’essayer de finir une histoire trop vite. Le début est facile parce que c’est nouveau. La fin est excitante parce que j’ai presque fini et je peux courir partout pour le montrer aux gens. C’est dans cette partie du milieu que je dois vraiment faire un effort. C’est la partie ressentie comme du travail.

9. Modifiez, modifiez modifiez!

Une fois que j’ai écrit le premier brouillon en entier, c’est le moment de l’améliorer. Je mets généralement le livre de côté pendant quelques semaines et j’écris autre chose. De cette manière je peux lire l’histoire avec un regard nouveau.

Au fil du temps, je regarde chaque phrase et essaie de l’améliorer. L’histoire dit-elle ce que je veux ? Est-ce le meilleur que je puisse faire? Comment puis-je la changer? Comment puis-je l’améliorer?

10. N’ayez pas peur.

L’entrave la plus importante à mon écriture est la crainte que ce ne soit pas assez bien ou que je ne sois pas capable de le faire.

Ce genre de chose ne sert à rien du tout. Je dois m’en débarrasser d’une manière ou d’une autre. Pour moi, l’antidote de la crainte est la foi. Donc je dis toujours une petite prière avant de commencer et je demande à être guide dans mon écriture. Ceci me donne la liberté de jouer avec mon travail et de l’apprécier. Je travaille mieux quand je suis heureux.