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Tout voirSource originale : http://marctraverson.com/politique/le-mauvais-genie/
Je comptais vous parler d’un petit livre nonchalant, que j’ai lu nonchalamment, Traité de la cabane solitaire (par Antoine Marcel, éditions Arléa, 177 p, 9€). C’est une promenade un peu décousue dans les souvenirs de l’auteur, qui a bien bourlingué sac au dos, et fait un éloge sensible de l’Asie éternelle, et de tous les clochards célestes, hippies et moines zen. Tout cela était-il trop exotique ? Soudain, délaissant les rivages du fleuve Sagesse pour le clapotis des illusions, je me suis vu céder à une vilaine tentation, une gourmandise coupable, et j’ai ouvert un « livre de journalistes », celui d’Ariane Chemin et Vanessa Schneider, qui connaissent le métier quand il s’agit de plonger le lecteur dans les coulisses de la comédie politique, recoins sombres d’une certaine France qui préfère l’ombre, et d’où l’on est plus à l’aise pour tirer les ficelles des marionnettes du pouvoir. Immanquable en librairie, Le mauvais génie (Fayard, 305 p, 19€) annonce la couleur avec, sur son bandeau, la lippe amère de l’homme dont il est beaucoup question dans ces pages, j’ai nommé Patrick Buisson, l’idéologue d’extrême-droite qui murmura, des années durant, à l’oreille de Nicolas Sarkozy, qu’il sût mener jusqu’à l’Elysée.
Etonnant personnage. Patrick Buisson, c’est un visage, une voix et un magnétisme qui ont frappé les téléspectateurs fidèles de son émission « Poliquement show » sur LCI, dans laquelle il débattait face à Olivier Duhamel. Je me souviens que j’avais été frappé par sa dimension théâtrale, son originalité. Dans le petit monde policé des médias, son emphase tranchait. Un ton extraordinairement péremptoire, des analyses tranchées, un faciès crispé, presque grimaçant, une absence absolue d’humour. L’intelligence était évidente, le fond du propos, plus obscur : on le comprenait de droite, bien sûr, défenseur d’une « France éternelle » qui était aussi une france laborieuse, une France « de la terre », qu’il dressait contre tous les « bobos », les élites parisiennes, tous les tenants du « politiquement correct ». Mais il n’était pas si évident à cerner, car, on l’apprend dans ce livre, il cachait en partie son jeu. Cet homme-là – aujourd’hui président de la chaîne Histoire, où il fût nommé pour services rendus au candidat Sarkozy après la victorieuse campagne de 2007 – a toujours préféré l’ombre à la lumière. C’est là qu’il pouvait le mieux lancer ses filets.
Ce que rappellent Ariane Chemin et Vanessa Schneider à tous ceux qui l’ignoraient, c’est son parcours à l’extrême-droite, à l’université, puis comme plumitif et publiciste, aux côtés de Jean-Marie Le Pen, dans les premières années du Front National, jusqu’à sa tentative de prise de contrôle du journal Minute, dont il se fera finalement éjecter au terme d’un épisode rocambolesque.
Dans le sillage de ce récit d’une ascension – un véritable roman – on croise beaucoup de monde, des noms familiers et d’autres qui le sont moins. On se promène dans les arrière-cours de la République sarkozienne, remises de décorations, conversations d’antichambre, contrats douteux, rivalités de conseillers, manoeuvres variées pour se gagner les faveurs de ceux qui sont proches du pouvoir. Mais l’intérêt documentaire du livre, c’est surtout de mettre à jour les liens d’intérêt, financiers, politiques, médiatiques, de réseaux animés par la nostalgie d’une France maurrassienne, xénophobe, étroitement « chrétienne » – entendez traditionaliste. On y voit l’extrême-droite s’efforce de lancer des pseudopodes du côté de la droite républicaine, pour l’amener sur son terrain, l’infiltrer et profiter de son aspiration. Stratégie efficace, au demeurant.
Il serait cavalier de faire porter aux manoeuvres du seul Buisson les glissements droitiers de l’UMP et de son candidat à l’élection présidentielle, la porosité de son électorat à une conception nationaliste étroite, le goût de l’inceste identitaire (avec la création de cet incroyable Ministère de l’identité nationale, fleurant le pétainisme bon teint, qu’il nous fallut avaler, en même temps que notre conception d’une France ouverte et généreuse). Ce que décrit le livre, c’est l’habileté de l’idéologue à faire prévaloir ses idées, ses thèmes de campagne, ses propositions auprès de Nicolas Sarkozy et d’une partie de son entourage. C’est là que l’on mesure la fragilité du caractère de celui qui présida aux destinées du pays, et se livra à l’emprise de l’idéologue d’extrême-droite avec une fascinante volupté. Imperare sibi maximum imperium est.
Buisson, pendant des années, fût partout. Dans le salon vert de l’Elysée, pour la réunion stratégique hebdomadaire avec la garde rapprochée du président. Au bout du fil, nuit et jour, pour des coups de téléphone incessants. Buisson n’avait-il pas prédit, avant tout le monde, et en annonçant le score exact, l’échec du référendum sur l’Europe ? S’il est un homme d’action et tacticien hors-pair, Sarkozy, on le sait maintenant, est un invertébré politique, aux valeurs morales fragiles, un homme tout entier tourné vers la conquête et le maintien de son pouvoir, fasciné par les hommes d’argent, et prêt à abdiquer toute considération éthique pour peu que « l’efficacité » auprès du corps électoral soit au rendez-vous. Pendant des années, contre le doute et le risque de l’échec, il utilise l’antidote Buisson, ce pharmakon qui soigne ses angoisse avec des analyses pleines d’aplomb. C’est que l’autre semble tellement sûr de lui, quand il s’agit de pousser des idées qui plaisent à « l’électorat populaire » ! Sarkozy est fasciné, il tient sa drogue. Bientôt, sa politique se colore de tout ce que le transfuge du lepénisme trimballe dans sa besace, la stigmatisation des immigrés, la France des Croisés et la nostalgie de l’Algérie française, les éructations anachroniques contre « l’esprit de mai 68 », l’exaltation d’un catholicisme de la « terre qui ne ment pas ». Ce salmigondis fera le fond de sauce d’une présidence qui vit s’agrandir les fractures de la société française, travaillées par ce que les politologues nomment pudiquement le « caractère clivant » de Nicolas Sarkozy. En fait : un populisme droitier, anti-libéral au sens philosophique du terme, sous-tendu par un désir de revanche et de repli sur soi. A en juger par l’actualité, cette veine-là n’est pas prête de se tarir. Quand on ouvre la boîte de Pandorre et qu’un grand parti donne pignon sur rue aux idées les plus basses, on se prépare de douloureux lendemains.
Il y a plusieurs niveaux de lecture possibles de ce livre. Le citoyen y trouvera matière à mieux connaître certains de ceux qui briguent le pouvoir, et leurs trajectoires parfois tortueuses. Le sociologue, une meilleure compréhension des réseaux de la droite tradi et de l’extrême-droite. Le stratège reconnaîtra les phénomènes de cour, les dissimulations et jeux d’influence pour circonvenir le prince et placer ses affidés, tels que les a décrits en son temps un Baltasar Gracián. Le psychologue y verra la description clinique d’un processus d’emprise. Quant au psychiatre, il ne manquera pas de questionner la dimension psychopathologique du personnage principal.
Parfois, aussi, on rit. D’un rire gêné, lorsque l’on apprend que le grand oeuvre de Patrick Buisson est un énorme ouvrage sur la France de l’occupation, en deux tomes, intitulé 1940-1945. Années érotiques. Pour Buisson, rien de plus affriolant que la période de l’Occupation, lorsque la France, pays femelle « prise d’une fureur utérine », n’attendait qu’une chose, se faire « prendre » par les Allemands… On se pince.
Buisson, on le sait, fût in fine trahi par son propre fils, lequel, abusé et humilié depuis tant d’années, révéla la manie de son père pour les enregistrements secrets. Muni d’un dictaphone qu’il dissimulait dans sa poche de veste, le conseiller enregistrait ses réunions et conversations privées avec le Président, à son insu. Un homme ordonné. Un homme de « dossiers ». On ne sait jamais, n’est-ce pas ? A l’heure où j’écris ceci, on raconte en ville que Buisson est en cours d’écriture de ses mémoires. Le microcosme s’agite. Nil sub sole novi.
© Marc Traverson
* les citations latines sont empruntées à l’excellent Dictionnaire des sentences latines et grecques, de Renzo Tosi (éditions Jérôme Millon, 2010, 1636 p, 29 €).
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TweetNote : cet article invité a été rédigé par Charline du site et du blog MenuHebdo Les repas, une source de stress au quotidien Tous les jours, avant chaque repas, c’est la même question qui se répète dans votre tête. Le même stress qui apparaît alors que les heures défilent et que le repas approche. […]
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Aujourd’hui, je vous propose une nouvelle vidéo de l’hypnothérapeute Camille Griselin.
Cette séance d’hypnose est conçue pour nous aider à être heureux, nous faire prendre conscience de l’abondance qui nous entoure et faire en sorte que nous stoppions cette habitude de croire qu’il nous manque quelque chose pour pouvoir savourer pleinement notre bonheur.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=7IqOClXitw0]
Si cette vidéo vous a plu, je vous propose de faire plus ample connaissance avec Camille et sa méthode d’hypnose en visitant son site Internet.
Pour aller plus loin, découvrez une sélection de livres sur l’auto-hypnose afin de vous guérir vous-même :
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Sorti en janvier, le petit dernier de Christophe ANDRE.(“Et n’oublie pas d’être heureux”) est un abécédaire de psychologie positive constitué d’histoires, d’expériences, d’exercices et de conseils. Parmi les différents conseils de Christophe ANDRE, rappelons en quelques uns :
1 – Endormez-vous sur de bons moments
Afin de modifier votre programmation cérébrale, efforcez-vous de vous remémorer avant de vous endormir 3 bons moments de la journée, même anodins. Cet exercice de psychologie positive vous permettra de ne plus rester centré sur vos problèmes.
2 – Souriez dès que possible
Les émotions sont contagieuses : transmettez le virus de la bonne humeur !
3 – Rapprochez-vous de la nature
Faites le plein de campagne, de mer ou de montagne : c’est bon pour le corps et l’esprit.
4 – Acceptez d’être négatifs parfois, mais actifs
Le émotions négatives ont un rôle à jouer : ceux de signaux d’alarme. Dans ce cas, ne stagnez pas dans les lamentations, mais agissez pour affronter l’adversité.
Car selon l’auteur le bonheur n’est pas un luxe, mais une nécessité. Car si la vie est souvent belle, elle est parfois dure également. Le bonheur nous aide alors à faire face.
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Comment serait ta vie si…
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Comment Méditer Découvrez dans cette vidéo comment vous aussi vous pouvez facilement méditer chaque jour et ainsi changer avec certitude votre vie ! C’est quoi la méditation ? La méditation, ce n’est pas quelque chose de spécial, d’extraordinaire, réservé à certaines personnes. Non, parce que tout le monde peut méditer… En fait, la première méditation que […]
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Source originale : http://apprendresursoi-et-avancer.com/lequel-lemportera/
Cet article est écrit dans le cadre du festival de la croisée des blogs proposé tous les mois par le site Devperso.org
Ce mois-ci c’est Alexandre du blog Ceclair qui nous propose ce superbe thème : ralentir pour réussir
Ralentir pour réussir…
Un beau thème, surtout pour l’été et les vacances. Prendre le temps, faire une pause, se ressourcer, un sujet bien à la mode en ce moment.
Il est vrai qu’aujourd’hui on entend beaucoup parler de « zen attitude » . Un peu partout fleurissent des cours de yoga, de relaxation, de bien être, de détente, sophrologie, méditation… toutes ces approches où l’on apprend à prendre son temps.
A perdre son temps ?
D’aucuns vont dire que c’est pour compenser l’agitation constante dans laquelle on vit en permanence, dans laquelle le monde nous entraine, ou plutôt dans laquelle on s’auto-entraine : c’est nous et nous seul qui nous sommes entrainé à ce rythme, pas le monde. La terre elle, tourne toujours à la même vitesse…
Aller vite pour rester en vie
Aujourd’hui tout change tellement vite, les technologies, le progrès, les moyens de communication et de transport, l’innovation… Ralentir nous ferait rater le coche ! On passerait à côté de plein de choses, on resterait à la traine, sur le quai: le train passe, il faut monter dedans.
Quand on crée quelque chose, il faut faire vite, car la concurrence est rude, et il faut percer vite si on ne veut pas se retrouver loin derrière.
Pour exemple, en France, en 2012, il y a eu environ 550 000 entreprises de créées, en 2013 c’était 538 000 de plus, et en 2014 c’est plus de 550 000 qui se sont rajoutées. Ca va vite.
Allez dire à tous ces entrepreneurs de prendre leur temps, je ne pense pas qu’ils en aient simplement le temps. Et d’ailleurs, dans le monde où on vit aujourd’hui, on cultive cette rapidité.
L’individualisme pour rester performant
Un proverbe africain dit que « seul on va plus vite » . Je pense que ça on l’a bien compris. On veut du vite, du rapide, on doit pouvoir avoir ce qu’on veut, comme on le veut, quand on veut, satisfaire ses envies immédiatement, sans attendre. Et le meilleur moyen d’y arriver c’est seul… comme ça on est sûr de ne pas être ralenti par les autres : négocier, prendre en compte les personnes, gérer les conflits, les tensions… tout ça, ça ralenti, ça stress, ça n’est pas confortable. C’est quand même bien mieux quand on peut aller à son rythme, satisfaire ses moindres désirs sans en rendre compte à personne. La liberté… seul ! Ca n’est peut-être pas pour rien que nos sociétés développent de plus en plus ce fameux individualisme dont on parle beaucoup aujourd’hui.
Seul on va donc plus vite, on est plus rapide, plus flexible, plus adaptable, on peut changer, bouger, déménager… plus vite. On est donc plus performant : on peut répondre plus rapidement aux exigences sans cesse changeantes du marché.
Prendre son temps, n’en déplaise aux adeptes de la lenteur, c’est se retrouver à l’écart, « has been » avant d’avoir été, dépassé, perdu, à la traine… Honnêtement, si on avait tous continué à prendre notre temps, à vivre au rythme des saisons tranquillement, à attendre que les choses arrivent, on n’en serait jamais arrivé au niveau de modernité et de confort matériel qu’on a aujourd’hui. On en serait encore à tirer la charrue et les bœufs.
Prendre son temps irait à l’encontre du progrès ?
L’inutilité de se poser
Aujourd’hui les gens vont vite et si on veut rester en vie, il faut aussi agir vite, décider vite. On y va, on ne va pas perdre du temps à tergiverser pour trop réfléchir et savoir quoi faire. On agit et on verra bien. S’il faut, on change de direction et puis voilà. Mais au moins on fait, on bouge, on avance, on ne va pas gaspiller son temps à s’arrêter. Et en final… on s’épuise.
On s’épuise à foncer tête baissée.
A ne pas prendre le temps pour se poser et réfléchir un minimum avant, même si on reste en mouvement et qu’on peut avoir l’impression de garder le contrôle sur sa vie parce qu’on agit, en final si on fonce dans le mur, on ne s’en rendra compte qu’une fois dedans. Mais c’est pas grave, on change de direction et on continue. Sauf qu’à force, ça fatigue, et à terme les résultats ne sont même plus forcément au rendez-vous.
Un bon moyen de se faire manipuler
Et pourtant on le sait, et depuis longtemps. Depuis des années les têtes pensantes à travers le monde nous le disent comme La Fontaine avec son lièvre et sa tortue, le proverbe italien (francisé il n’y a pas si longtemps) « chi va piano va sano e lontano » (qui va lentement va sûrement et loin), ce proverbe arabe « La lenteur arrive souvent au but, la précipitation s’empêtre en chemin », etc…
Mais alors comment se fait-il qu’il semblerait qu’aujourd’hui on ait tant tendance à l’oublier ?
Maintenant, il est vrai que prendre du temps pour se poser un peu est aussi un moyen de prendre du recul sur ce qu’on fait, sur notre vie, nos décisions, nos relations… C’est peut-être un risque de remettre en questions trop de choses qu’on ne veut pas forcément voir dans notre vie, qui nous dérangeraient trop ou nous mettraient peut-être trop dans l’inconfort de changer. C’est se donner du temps pour réfléchir et ne pas foncer tête baissée sur tout ce qui bouge. Donc quelque part c’est aussi se donner la possibilité de reprendre un peu plus en main sa vie et de ne plus être (ou moins) dans la dépendance ou dans la réaction épidermique et émotionnelle – donc non réfléchie – de tous les stimuli dont on est abreuvé chaque jour à la télé, à la radio, sur internet, dans les magasins, dans la rue : la crise, les guerres, l’immigration, l’insécurité, le chômage…
Mais attention, si on commence à se poser, réfléchir, remettre en perspective et prendre du recul sur ce qui nous arrive, on devient moins facilement influençable ou manipulable, on commence à questionner ce qui nous arrive sans tout avaler « naïvement », à prendre des décisions plus posées, plus matures, donc à moins être dans la réaction « cutanée » basée sur des peurs, des désirs ou des envies (qui nous ont peut-être été créés et qui ne nous correspondent pas forcément entièrement). Donc attention, est-ce que c’est bien ça qu’on veut : être moins facilement influençable ou manipulable ?
Adapter son rythme aux besoins
Ralentir, c’est aussi prendre le temps de regarder autour de nous, de mieux apprécier de ce qu’on a, notre environnement, les personnes qui nous entourent.
D’ailleurs, le proverbe africain en entier, dont je parlais un peu plus haut dit « seul on va plus vite… et ensemble on va plus loin » . Et qui dit ensemble, dit forcément prendre aussi en compte l’autre, ses attentes, ses besoins, son rythme… donc en final : ralentir.
Maintenant, ralentir pour ralentir ou trop ralentir, c’est un peu comme aller vite pour aller vite ou aller trop vite : stérile. La sagesse voudrait alors que l’on trouve un juste milieu, un équilibre entre les deux.
Mais parler d’équilibre ou de juste milieu, c’est quelque part partir du principe que aller vite ou aller lentement sont comme deux forces contradictoires qui s’opposent et qu’on doit, comme on peut, concilier et harmoniser.
Une autre façon de le voir pourrait être de ne chercher ni à perdre son temps, ni prendre son temps, ni aller vite ou doucement, mais tout simplement de VIVRE son temps au rythme nécessaire pour être ce que l’on veut être et aller où on veut.
Et pourquoi pas, commencer par faire comme le dit si bien Yannick Noah dans une de ses chansons :
« Venez on s’arrête et on ferme les yeux
On contemple la mer, on contemple les cieux
Venez on s’arrête, on marche dans l’autre sens
On revient sur nos pas, on s’arrête et on danse » .
Source originale : http://www.momentpresent.com/2015/03/22/marcia-pilote-linstant-present-sans-attente/
Celle qui est actuellement en mode « écriture » pour son sixième livre m’explique que si on ne peut toujours inventer de nouveaux thèmes concernant le mieux-être, notre vision de certains sujets évolue tout de même avec les années. Ainsi, on ne voit pas la vie à 30 ans comme on la voit dans la mi- quarantaine.
Si Marcia Pilote nous gâte d’un regard toujours renouvelé sur les aléas de la vie et ses bonheurs aussi, elle est consciente également d’inspirer beaucoup d’entre nous.
Elle qui est dotée d’un humour tantôt très fin, d’autres fois plus cinglant me dit : « J’ai longtemps eu honte de mon humour. Je me trouvais méchante. » Heureusement pour nous elle a depuis fait la paix avec cette partie d’elle et assume complètement son sens de la répartie.
Comme l’explique Marcia, les femmes souffrent souvent et énormément parce qu’elles souhaitent faire l’unanimité. « Elles veulent se faire aimer de tous sans déranger. » Marcia, quant à elle, a fait le constat depuis longtemps déjà que tout ce que nous vivons quotidiennement est un apprentissage pour se rapprocher davantage de qui nous sommes. Il est donc important de saisis qu’être apprécié de tous est rarissime.
Le moment présent en toute simplicité
Elle aime les choses simples et elle vit sa simplicité dans le moment présent. Lorsqu’elle s’arrête, plusieurs fois par jour, pour se retrouver dans l’ici-maintenant, cela a pour effet d’éliminer le stress qui l’entoure. Résultat : du stress, elle n’en vit pas! Pour elle, la vie est belle.
Il y a quatre ans, clouée au lit par la maladie pendant une très longue période de temps, les personnes près d’elle ont vraiment pu constater de tout le calme qui l’habite. « À la verticale ou à l’horizontale, en forme ou malade, je suis la même personne. »
Selon elle, ce qui gâche le plus la vie des gens ce sont les attentes qu’ils peuvent alimenter envers les autres. « Je n’ai pas d’attente envers qui que ce soit et je n’aime pas qu’on en ait à mon endroit non plus. »
Elle est très sage Marcia et sa sagesse prend naissance dans son ouverture relativement à la vie et et cette sagesse, elle l’a doit aussi à sa grande capacité d’adaptation.
Un de ses plaisirs coupables est, en plus d’écrire, d’offrir des conférences intitulées La vie comme je l’aime devant des groupes de femmes qui passent une journée entière à l’écouter, à rigoler, à apprendre. Ce sont pas moins de dix outils qui, testés et approuvés par Marcia elle-même (elle se sert de certains d’entre eux depuis des années) viennent aider à toucher enfin à un véritable mieux-être qu’elle partage lors de ces évènements.
Ces outils sont les fruits de ses nombreuses années de travail comme chroniqueuse et comme animatrice où elle présentait des sujets sur la santé du Soi.
Gageons que Marcia, du moins c’est ce que j’ai pu en déduire lors de l’entrevue qu’elle m’a accordée, est loin d’être à bout de ressources pour encore de nombreuses années à venir en matière de partages et d’échanges avec son public cible : toutes les femmes!
Si vous souhaitez avoir des informations sur les endroits où Marcia Pilote présentera ses prochaines conférences, rendez-vous sur son site web au www.marciapilote.com et faites-vous, vous aussi, une vie comme vous l’aimez!
Source originale : http://feedproxy.google.com/~r/attitudesgagnantes/~3/TJX1YqftbHo/