Ad
Ad
Ad
Twitter

La lumière intérieure

Source originale : https://touchersensible.wordpress.com/2012/10/25/la-lumiere-interieure/

En méditant hier, j’ai reçu un beau message que j’aimerais partager avec vous. La vision a débuté au coeur de ma poitrine. J’ai commencé par y voir des flammes danser. Un foyer, un feu qui la réchauffe. Pas un immense brasier qui m’aurait consumée, un feu tranquille, accueillant et réconfortant, un peu comme celui qu’on rêve tous d’avoir chez nous pendant nos douces soirées d’hiver…

J’étais donc en train d’expérimenter ça, ressentir cette chaleur interne dans ma poitrine. Cette sensation douce et agréable qui me réchauffait de l’intérieur. J’en ressentais physiquement les bienfaits et je voyais ce feu danser en moi, contenu dans une sorte de cube transparent duquel s’échappait de la lumière vers l’extérieur. Comme l’aurait fait une lanterne à huile.

Je réalisais alors que mon feu grandissait et que je pouvais en faire profiter les autres. Bientôt, je me retrouvais avec une dizaine de torches dans les mains. Elles sortaient de ma poitrine les unes après les autres, sans même que je fasse un mouvement pour les allumer. Je les tendais vers l’extérieur à ceux qui souhaitaient les prendre. J’observais quelques instant ce mouvement de va-et-vient entre l’intérieur et l’extérieur, toutes ces torches qui disparaissaient de mes mains une à une, jusqu’au moment où je me suis retrouvée sans torches.

Un personnage bleu s’était rapproché de moi et avait, en quelque sorte, englouti toutes mes dernières torches. Chaque fois qu’une torche sortait de ma poitrine, il s’empressait de l’attraper pour se réchauffer. Mais toujours en vain… Dès qu’il en attrapait une, elle se consumait aussitôt, et ne suffisait jamais à le réchauffer. Je ressentais sa présence de plus en plus près de moi. Une présence froide, bleue et humide, devenant presque oppressante, si pressé qu’il était de recevoir la prochaine torche. Il en avait terriblement besoin, et il me le faisait ressentir…

De joyeuse et légère, la situation commença à m’inquiéter. La présence de ce personnage m’avait refroidie, presque épuisée. Mon feu intérieur ne brûlait plus aussi intensément. Je pris peur un instant, pensant que son eau glacée finirait par pénétrer en moi et étoufferait mon feu complètement. Toutes mes torches s’étaient éteintes dans ses mains, et malgré tout il continuait de s’approcher de moi, comme hypnotisé par ma lumière intérieure… Je ne savais plus quoi faire. Mon instinct de survie me criait de m’éloigner au plus vite de ce personnage! J’avais peur que son besoin de se réchauffer soi si grand, qu’il en vienne à venir se servir et prendre directement les dernières bûches qui brûlaient au fond de ma poitrine.

C’est alors que j’entendis une voix rassurante qui me dit de ne pas m’inquiéter, que personne d’autre que moi n’avait accès à mon foyer intérieur. J’étais la seule à pouvoir ouvrir la porte qui me permettait de rayonner et partager mon feu avec l’extérieur. Et quand bien même son intensité en venait parfois à diminuer, il ne s’éteindrait jamais. Ma lumière intérieure serait toujours là en moi, quoi qu’il arrive. Je n’avais pas à me préoccuper de l’alimenter. Je n’avais rien à faire. Juste à la laisser brûler librement, me laisser pénétrer par sa chaleur et ses rayons qui irradiaient mon corps de toute part.

Cette voix m’invita également à remarquer que le même feu était présent au fond de chacun de nous. C’est alors que je regardais plus intensément le personnage bleu, et vis, comme par transparence derrière une couche épaisse de glace, des flammes danser au coeur de sa poitrine. La même lumière intérieure vivait au fond de lui, avec une très belle intensité!

Mais cette personne n’en avait absolument pas conscience, si figée qu’elle était dans sa cuirasse d’eau glacée. Une cuirasse bleue et froide, translucide mais impénétrable. Empêchant tout contact véritable avec l’extérieur. Certes, cette personne pouvait recevoir et prendre avec ses mains, mais elle vivait à la surface de son être. Glacée et éternellement malheureuse, coupée de son intériorité profonde. Elle errait d’une personne à l’autre, à moitié morte, à la recherche continuelle d’un amour et d’une chaleur qui la réchaufferait. Totalement ignorante que seul son feu intérieur pouvait faire fondre la glace qui l’enserrait…

Write A Comment