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Xavier Van Dieren

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Grand moment ! Je viens de terminer l’écriture de la première version de mon livre.

Je vais maintenant pouvoir le reprendre depuis le début afin de rendre homogène le contenu et le style qui ont beaucoup évolué depuis les débuts du travail d’écriture. C’est une nouvelle phase qui m’excite beaucoup. Je vais pouvoir commencer à partager le projet avec ceux qui vont m’accompagner dans cette phase importante de l’écriture.

Je ne suis pas écrivain, ni de formation ni de métier. Je n’ai pas suivi de stage d’écriture. Je n’ai pas lu de livre spécialisé dans le domaine. Je n’ai pas eu de mentor. Bref, je démarre vraiment de nulle part.

C’est donc une aventure palpitante, pleine de découvertes et d’apprentissages, tant sur le processus d’écriture, que l’écriture en elle-même et surtout sur moi-même, en tant qu’auteur et en tant que personne en chemin à la découverte de soi-même.

Je n’ai pas encore terminé ce premier accouchement, mais je peux déjà en partager 3 leçons que j’ai apprises.

Premier apprentissage : s’aider d’outils pour structurer le projet

Après m’être lancé à remplir de pages blanches, je me suis petit à petit structuré en créant une mindmap (carte mentale) avec la structure du livre. J’ai ensuite découvert l’excellentissime logiciel Scrivener. Un logiciel dédié à la rédaction de livres et scénario réalisé par un auteur informaticien. Comme Word ne lui convenait pas pour écrire ses livres et qu’il ne trouvait pas d’autre application qui réponde complètement à ses besoins, il a développé lui même un logiciel d’assistance à la création de textes longs et complexes. Et c’est réussi : un petit bijou qui aide à structurer les idées générales du livre, jusqu’à la mise en page finale en passant par tout une série de petites trouvailles qui contribuent à la fois à la créativité, à la structuration et à la motivation à poursuivre l’écriture.

Une des accroches publicitaires du logiciel est « créer de l’ordre à partir du chaos ». Ça me va bien 😉

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Scrivener
Scrivener

Voici le lien pour télécharger le logiciel (payant, mais très abordable et très vite « rentabilisé ») : http://www.literatureandlatte.com/scrivener.php

Deuxième apprentissage : la page blanche n’existe pas.

Une fois la structure créée, le livre est décomposé en une série de petites unités qu’il ne reste plus qu’à « remplir ». On peut donc commencer par écrire sur les sujets qui sont le plus mûrs pour nous, sans être obligé de commencer par le début. On peut également reporter à plus tard les parties qui sont encore peu claires dans notre tête, le temps qu’elles murissent toutes seules, à leur rythme.

Et lorsqu’un passage plus difficile apparait, la clef est de lâcher-prise sur le résultat final, sur une quelconque exigence de qualité, tant sur la forme que sur le fond. Il suffit juste de commencer à écrire, sans s’arrêter, sans se corriger, sans faire attention au style, à l’orthographe ou à la mise en page.

C’est lorsque l’on a moins d’inspiration ou de créativité, qu’on prendra le temps de repasser sur les premiers jets pour en améliorer le contenu, le style, l’orthographe et éventuellement la forme.

Troisième apprentissage : c’est celui qui écrit qui en apprend le plus !

Lorsque l’on se lance dans l’aventure d’écrire un livre de développement personnel, il y a deux évidences qui me sont rapidement apparues :

1. On ne peut écrire que sur ce qui est vivant en nous.

Lorsque l’on doit rentrer dans la rédaction d’un chapitre sur une thématique précise de développement personnel, c’est comme une plongée en profondeur. On descend par palier dans le sujet. Jusqu’au niveau de profondeur où l’on sent que le sujet est assez intégré pour pouvoir produire un texte personnel, juste et puissant. Ce processus, en tout cas chez moi, a parfois pris plusieurs mois sur des sujets comme le travail sur l’ombre ou le détachement, par exemple…

2. L’auteur est son propre cobaye

À chaque chapitre du livre, je me suis rendu compte que j’avais énormément travaillé sur moi, tant sur la compréhension, que l’expérimentation et parfois l’intégration. Je n’ai jamais aussi fort et aussi vite progressé sur mon chemin de développement personnel que depuis que je suis à l’oeuvre avec cet ouvrage. Rien qu’en cela, l’expérience valait déjà la peine d’être vécue. Si en plus, d’autres peuvent également en bénéficier plus tard, c’est bonus 😉

Voilà pour ces premiers partages d’expériences. Pour ceux qui se lancent comme moi ou qui sont des déjà des auteurs confirmés, je serais intéressé par connaitre vos apprentissages à vous !

Une première version « brouillon » du livre étant quasiment prête, je suis également à la recherche de personnes prêtes à rejoindre l’aventure en consacrant un peu de temps, à votre rythme, pour une relecture commentée du livre. N’hésitez pas à me contacter ici : http://4heros.fr/members/xavier

PS : Si vous n’avez pas de temps pour une relecture, mais que vous avez quelques minutes vous pouvez également m’aider en me donnant votre avis pour le choix de la couverture et des illustrations des 4 personnages du livre. C’est ici que ça se passe : http://4heros.fr/category/livre

A bientôt !

Xavier[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]

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Transcription de l’intervention de Phil Hansen :

0:11 Pendant mes études d’art, ma main droite s’est mise à trembler, et voici la ligne la plus droite dont j’étais capable. Maintenant avec le recul, c’était bien pratique pour certaines choses par exemple mélanger un pot de peinture ou secouer un Polaroid, mais à l’époque c’était une catastrophe. C’était la fin de mon rêve de devenir artiste.

0:30 Le tremblement était en fait le résultat de mon entêtement à utiliser la technique pointilliste, des années à faire des petits points minuscules. Et à la longue, ces points qui, au départ, étaient parfaitement ronds ont commencé à ressembler à des têtards, à cause du tremblement Donc pour compenser, je serrais le stylo de plus en plus fort, ce qui a progressivement aggravé le tremblement, et donc je serrais mon stylo encore plus fort. Et c’est devenu un cercle vicieux qui a fini par causer tant de douleurs et de problèmes d’articulation que j’avais du mal à tenir quoi que ce soit. Après avoir passé toute ma vie à vouloir faire de l’art, j’ai quitté l’académie, puis j’ai complètement abandonné l’art.

1:06 Mais après quelques années, je ne pouvais pas en rester éloigné ; j’ai donc décidé d’aller voir un neurologue pour mon tremblement, et j’ai découvert que j’avais des lésions nerveuses permanentes. Il a regardé ma ligne en zigzag et a dit : « Eh bien, pourquoi ne pas simplement accepter votre tremblement ? »

1:19 C’est ce que j’ai fait. Je suis rentré chez moi, j’ai attrapé un crayon, et j’ai laissé ma main s’agiter et trembloter. Je dessinais tous ces gribouillis. Et même si ce n’était pas le type de dessin qui me passionnait vraiment, c’était très bien quand même. Et surtout, une fois que j’eus accepté mon tremblement, j’ai réalisé que je pouvais encore faire de l’art. Il fallait simplement que je trouve une approche différente pour produire les œuvres que je voulais.

1:40 Certes, j’aimais toujours le caractère fragmentaire du pointillisme, voir tous ces petits points minuscules se réunir pour former un tout unifié. Alors j’ai essayé d’autres façons de fragmenter les images où mon tremblement n’affecterait pas la composition, par exemple tremper mes pieds dans la peinture et marcher sur une toile, ou encore créer, sur une structure tridimensionnelle faite de poutres, une image en deux dimensions à l’aide d’un chalumeau. J’ai découvert que si je travaillais à une plus grande échelle avec des matériaux plus grands, ma main ne me faisait pas mal et après être parti d’une approche unique de l’art, j’ai fini par adopter une approche de la créativité qui a complètement changé mes horizons artistiques. C’était la première fois que l’idée m’est venue qu’assumer un handicap pouvait en fait stimuler la créativité.

2:28 À l’époque, je finissais mes études, et je me réjouissais d’avoir un vrai travail et d’avoir enfin les moyens d’acheter de nouvelles fournitures. J’avais cet affreux petit jeu d’outils, et je pensais que je pourrais faire bien plus avec les fournitures qu’à mon sens un artiste était censé avoir. En fait, je n’avais même pas une paire de ciseaux ordinaires. J’utilisais une cisaille à métaux jusqu’à ce que j’en vole une paire au bureau où je travaillais.

2:50 Donc, j’ai fini mes études, j’ai obtenu un emploi, j’ai reçu mon salaire, je suis allé au magasin de fournitures pour artistes et j’ai acheté comme un dingue. Puis, quand je suis rentré, je me suis assis et je me suis mis au travail pour essayer de créer quelque chose de vraiment innovant. Mais je suis resté assis là pendant des heures, et rien ne m’est venu à l’esprit. Pareil le lendemain et le surlendemain, si bien que je sombrais rapidement dans un marasme créatif. J’ai été déprimé pendant longtemps, incapable de créer. Cela n’avait aucun sens, parce que j’avais enfin les moyens de me consacrer à mon art, mais j’étais vide de créativité.

3:27 Mais, pendant que je cherchais dans le noir, je me suis rendu compte que j’étais en fait paralysé par tous ces choix, que je n’avais jamais eus jusque-là. C’est alors que j’ai repensé à mes mains tremblotantes. Assume ta tremblote. J’ai compris que, si je voulais regagner ma créativité, il fallait que j’arrête de vouloir innover à tout prix et que je me remette au travail.

3:50 Je me suis demandé si on pouvait trouver l’inspiration en se créant des handicaps ? Et si je n’avais qu’un dollar de fournitures pour travailler ? À cette époque, je passais beaucoup de soirées à — enfin, je passe toujours beaucoup de soirées chez Starbucks — mais je savais qu’on pouvait avoir un gobelet supplémentaire si on voulait. J’ai donc décidé d’en demander 50. A ma surprise, ils me les ont donnés tout de suite, puis, avec quelques crayons que j’avais, j’ai réalisé ce travail pour seulement 80 cents. Ç’a été pour moi un vrai moment d’illumination : il nous faut d’abord nous imposer des limites pour ne plus en connaître.

4:27 J’ai donc appliqué cette démarche restrictive à la toile. Que se passerait-il si, au lieu de peindre sur une toile, je pouvais peindre seulement sur ma poitrine ? J’ai donc peint 30 images, en couches superposées, chaque image représentant une influence dans ma vie. Autre exemple : et si, au lieu de peindre avec un pinceau, je ne pouvais me servir que du tranchant de la main, comme au karaté ? (Rires) J’ai donc trempé mes mains dans la peinture et j’ai attaqué la toile. J’ai effectivement frappé si fort que je me suis blessé à l’articulation du petit doigt qui est resté rigide pendant quelques semaines.

4:56 (Rires) (Applaudissements)

5:00 Et si, au lieu de compter sur moi-même, je devais compter sur autrui pour créer le contenu de mon travail ? J’ai donc vécu six jours devant une webcam. J’ai dormi sur le sol, j’ai mangé des repas à emporter, j’ai demandé aux gens de m’appeler et de partager avec moi une histoire concernant un moment qui a changé leur vie. Leurs histoires sont devenues création artistique pendant que je les écrivais sur une toile en rotation.

5:25 (Applaudissements) Et si, au lieu d’exposer mes tableaux, je devais les détruire ? Cela me semblait être le comble du handicap, être un artiste sans art. Cette idée de destruction est devenue un projet d’une année que j’ai appelé « Goodbye Art », et au cours duquel chaque composition devait être détruite après sa création. Au début de « Goodbye Art », je me suis concentré sur la destruction forcée, comme cette image de Jimi Hendrix, composée de plus de 7000 allumettes. (Rires) Puis, j’ai étendu ça à des œuvres qui se détruisaient naturellement. J’ai cherché des matériaux temporaires, tels que des aliments mâchés — (Rires) — la craie de trottoir et même du vin surgelé.

6:17 Le dernier type de destruction a été d’essayer de produire quelque chose qui en fait n’existait pas au départ. J’ai donc mis des bougies sur une table, je les ai allumées puis soufflées, et j’ai répété ce processus plusieurs fois de suite avec les mêmes bougies pour ensuite assembler les vidéos en une image plus grande. De telle façon que l’image finale ne soit jamais visible en un ensemble physique. Elle était détruite avant d’avoir jamais existé.

6:43 Dans le cadre de cette série « Goodbye Art », j’ai créé 23 pièces distinctes qui n’ont rien laissé de concret à exposer. Ce que je pensais être le comble de la limitation s’est avéré être l’ultime libération, puisque pour chaque création, sa destruction me ramenait en un point neutre où je me sentais revigoré et prêt à entamer le projet suivant. Ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. Parfois, mes projets n’arrivaient pas à décoller, ou, pire encore, je passais des masses de temps sur une idée, et l’image finale était décevante. Mais, comme je m’étais engagé dans le processus, j’ai continué,

7:18 et il en est ressorti quelque chose d’étonnant. En détruisant chaque composition, j’ai appris à lâcher prise, à laisser passer les produits finis, à laisser passer les échecs et à laisser passer les imperfections. En retour, j’ai trouvé un processus de création qui est perpétuel et non soumis au résultat final. Je me suis retrouvé dans un état de création constante, la tête pleine de mes prochains projets et d’idées plus nombreuses que jamais.

7:45 Quand je repense à mes trois années sans création artistique, loin de mes rêves, à subsister au lieu d’essayer de trouver une autre façon de poursuivre mes rêves, j’avais renoncé, abandonné. Et si je n’avais pas accepté mon tremblement ? Car cette décision n’était pas liée seulement à l’art et à mes compétences en tant qu’artiste. Il s’est avéré qu’elle était liée à la vie et à mes compétences en tant qu’humain. Parce qu’en fin de compte, la plupart de nos actions sont routinières, avec des ressources limitées. Apprendre à être créatif à l’intérieur de nos limites est notre meilleur espoir de nous transformer et, collectivement, de transformer notre monde.

8:30 Considérer mes limites comme une source de créativité a changé le cours de ma vie. Maintenant, quand je rencontre un obstacle ou quand je me retrouve à court d’inspiration, j’ai encore du mal parfois, mais je persiste dans le processus de création et essaie de me rappeler les possibilités, par exemple utiliser des centaines de vers pour créer une image, utiliser une punaise pour tatouer une banane, ou peindre un tableau avec de la graisse d’hamburger.

9:04 (Rires)

9:06 Je me suis mis récemment à essayer d’appliquer les habitudes de créativité que j’ai apprises à des travaux que d’autres peuvent reproduire.

9:14 La restriction semble être un milieu peu propice pour cultiver la créativité, mais peut-être le meilleur moyen de nous sortir de l’impasse, de repenser les critères et de défier les normes acceptées. Au lieu de se répéter qu’il faut profiter du jour peut-être pouvons-nous penser tous les jours à profiter de nos limites.

9:39 Merci.

9:40 (Applaudissements)

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Qu’aimeriez-vous trouver dans le livre « Réveillez vos 4 Héros intérieurs », qui vous donnerait envie de le lire ?

Pour répondre à cette question, je vous propose de voter dans le cadre ci-dessous pour différentes propositions ou bien même ajouter vos propres idées et envies en cliquant sur le bouton « Add new idea » 😉

Pour le Dzogchen Ponlop Rinpoché, maître tibétain atypique : être bouddhiste au XXIe siècle, c’est d’abord être un rebelle.

Ponlop Rinpoché vit sa fonction honorifique en parfaite adéquation avec son temps.
Ponlop Rinpoché vit sa fonction honorifique en parfaite adéquation avec son temps. © Chapman-to
Depuis plus de vingt ans que je navigue dans le milieu bouddhiste, c’est la première fois que je rencontre un maître tibétain comme Ponlop Rinpoché. Fan de rock et de séries américaines, curieux et spontané, il possède une liberté de ton inattendue, que l’on peut découvrir dans Bouddha rebelle (éditions Belfond). Ses propos font voler en éclats les représentations naïves, teintées d’un exotisme désuet, de l’Occident sur le bouddhisme. Et montrent qu’il est possible de transmettre cette tradition tout en l’affranchissant de ses ornements cultuels et culturels.
Catherine Barry : Rinpoché – littéralement « précieux » en tibétain – est un titre honorifique réservé aux grands maîtres qui se réincarnent pour poursuivre leur transmission des enseignements bouddhistes de vie en vie. Que cela signifie-t-il concrètement au XXIe siècle ?

Dzogchen Ponlop Rinpoché : Les rinpoché ont, en général, dès leur naissance un destin tout tracé. Né en Inde, ordonné moine à neuf ans, élevé dans un monastère, le mien me destinait à assurer les devoirs liés à ma charge tout en profitant des avantages liés à ma fonction. Mais, en grandissant, il m’a semblé plus juste d’explorer la pertinence de ma tradition à l’aune de la modernité, et de remettre en question mon rôle et la manière dont est transmis le bouddhisme au XXIe siècle. Il y a tellement d’idées fausses véhiculées à son propos. Je ne me situe donc pas comme un rinpoché, mais comme un enseignant du bouddhisme, toujours en apprentissage.

Quels sont les préceptes du bouddhisme qui vous semblent essentiels ?

L’amour, la bienveillance et la sagesse. Ces principes permettent de dépasser nos insuffisances humaines. Nous pouvons tous apprendre à ouvrir notre esprit et à en finir avec nos attentes vaines et illusoires. La sagesse enseigne à mettre en perspective nos pensées, nos émotions, nos croyances. Cette forme de questionnement est créatrice. Dans un contexte de crises économiques et existentielles comme celles que nous connaissons actuellement, nous devons, plus que jamais, rester curieux, en éveil, et ouvrir notre coeur à l’inconnu qui se présente. Cela, quelles que soient les circonstances.

Vous dites que, quand la souffrance est intolérable, elle peut être à l’origine d’une absolue remise en question de nos pensées…

Quand tout se passe bien, nous ne remettons pas en cause les relations que nous entretenons avec les autres. En revanche, dès que quelque chose cloche, nous commençons à douter de leur pertinence. Cela signifie que nous n’acceptons de modifier notre point de vue que lorsque nous souffrons. Le bouddhisme n’empêche pas de souffrir quand on le pratique, il nous pousse, au contraire, à nous confronter à la réalité de la souffrance, qui est indissociable de l’existence. La nier ne sert à rien. C’est ce qu’enseigne le bouddhisme : à l’accepter et à se remettre en question pour transformer le type de relation que nous entretenons avec elle. Pour cela, il montre comment mettre de la distance entre la douleur et nous en utilisant la raison. Comment éprouver un sentiment de bonté vis-à-vis de soi et de toutes les personnes concernées par la situation qui pose problème. C’est un changement radical d’attitude qui n’est ni fataliste ni masochiste, puisque ce comportement vise à ne plus subir la douleur, à ne plus s’identifier à elle. Cela s’apprend. C’est ce que j’essaye de transmettre.

La méditation est à la mode en Occident. Qu’en pensez-vous ?

En se démocratisant, le bouddhisme s’est aseptisé. En Occident, il est souvent associé à une thérapie, et non plus à une spiritualité. Ce qui est une hérésie pour les Asiatiques. Cela dit, la méditation présente de nombreux aspects et permet d’acquérir une meilleure connaissance de soi, qui aide à aller mieux, à être moins stressé et moins angoissé.

Quel est le sens de la vie, selon vous ?

D’un point de vue bouddhiste, la vie n’a ni sens ni objectif. Je sais bien que cette réponse, abrupte, risque de choquer vos lecteurs, mais, pour moi, elle est évidente et pragmatique. Elle prend en compte la réalité de l’impermanence, le fait que rien n’existe en soi, que rien ne dure, que tout change sans cesse. L’accepter m’autorise à me montrer lucide et m’empêche d’adhérer, une fois pour toutes, à des concepts et à des idées préconçues. Si nous considérons que nous naissons pour suivre des objectifs précis, nous sommes emprisonnés dans des schémas, des directions. C’est contraignant, sclérosant. Il est préférable de créer les buts que nous nous fixons au fur et à mesure que nous évoluons. Nous possédons tous la liberté de le faire. Le savoir nous encourage à devenir autonomes, à nous déconditionner de notre éducation, de nos peurs, de nos habitudes. Cela demande du courage, de faire preuve de discernement et de patience. Mais procéder ainsi, c’est vivre en cohérence avec la loi de l’impermanence. Tout bouge constamment. Le sens que nous donnons aux choses aussi.
Votre définition du bonheur ?

Nous courons tous après, mais c’est quelque chose qui demeure très mystérieux à mes yeux. Trop souvent, notre conception de ce que nous nommons, communément, le bonheur dépend de nos états mentaux, et de nos conditions extérieures et intérieures. Le bonheur authentique naît et réside dans notre esprit. C’est un sentiment de contentement, de plénitude, qui se découvre en questionnant sans cesse, avec enthousiasme et curiosité, ce que nous expérimentons. La plupart des gens ne sont pas heureux, car ils veulent posséder le bonheur, alors qu’il ne se consomme pas. Découvrir sa saveur suppose de faire preuve de persévérance, de discipline, de vigilance, de développer la conscience du moment présent, et de connaître la loi de cause à effet. Ce n’est qu’ainsi que, peu à peu, cet état de sérénité et de paix intérieure que l’on nomme bonheur devient stable. Nous sommes responsables du monde dans lequel nous vivons.

Le titre de votre livre : Bouddha rebelle est provocant. Sommes-nous tous des bouddhas rebelles en puissance ?

Oui. Le Bouddha nous a enseigné il y a plus de 2 500 ans à remettre en question nos croyances. Cette forme de révolution intérieure, dirigée contre nos pensées et nos émotions, est destinée à nous permettre de découvrir qui nous sommes vraiment. Ce qui implique de prendre le risque de mieux se connaître, de laisser tomber les masques sociaux qui nous déterminent et nous spécifient. Le message essentiel du Bouddha rebelle est pour moi : comment devenir un être humain libre et responsable ? Cette exploration de la réalité, vers la liberté, est passionnante et amusante. C’est un voyage plein de surprises. Quand on avance, une sensation d’espace, de joie tranquille et d’ouverture grandit et s’épanouit en nous. Ce cheminement reste sans aucun doute l’une des dernières grandes aventures de notre époque.

Propos recueillis par Catherine Barry. Article original : Le Point

Ne jamais, jamais, abandonner !

Arthur Boorman est un ancien combattant, invalide de guerre, depuis la guerre du Golfe il y a 15 ans. Ses médecins l’ont informé qu’il ne serait plus jamais capable de marcher sans assistance.

Il est tombé sur un article sur Diamond Dallas Page parlant du yoga et a décidé d’essayer la méthode – ne pouvant pas faire les exercices proposés il s’est tourné vers le DDP YOGA et envoyé un courriel à Dallas pour lui raconter son histoire.

Dallas a été ému par son histoire, ils échangèrent longuement au téléphone avec Arthur et tout au long de son combat – il a encouragé Arthur à continuer et à croire que tout était possible. Même si les médecins lui avaient dit qu’il n’arriverait jamais plus à marcher, Arthur était tenace. Il est tombé à plusieurs reprises, mais a toujours continué.

Arthur se renforçait rapidement, et il perdait du poids à une vitesse incroyable! En raison de l’entraînement spécifique de DDP, il a acquis un formidable équilibre et de la flexibilité – qui lui a donné l’espoir que peut-être un jour, il serait capable de marcher à nouveau.

Son histoire est la preuve que nous ne pouvons pas nous imposer de limites à ce que nous sommes capables de faire, parce que souvent nous ne connaissons pas notre propre potentiel. Ni Arthur ni Dallas ne savaient quel chemin il y aurait à accomplir, mais cette vidéo parle d’elle-même. En moins d’un an, Arthur a complètement transformé sa vie. Si seulement il avait su ce qu’il était capable de faire, 15 ans plus tôt.

Ne perdons pas de temps à penser que nous sommes coincés – nous pouvons prendre le contrôle de notre vie, et la changer plus vite que nous le pensons.

Puisse cette histoire nous inspirer à suivre nos rêves – quels qu’ils soient.
Tout est possible !

Dans quelle direction diriger notre bateau ?

Je n’ai jamais fait de voile, mais depuis quelques jours, je suis littéralement accro au Vendée Globe. Je me connecte parfois plusieurs fois dans la journée pour voir les dernières nouvelles de la course…

Une incroyable compétition à la voile entre 20 skippers qui sont partis de France, vont faire le tour du Pôle Sud et revenir aux Sables-d’Olonne après 3 mois de navigation en solitaire. Les pilotes sont aujourd’hui au tiers de la course. Ils ne sont déjà plus que 13. Ils viennent d’entrer dans l’océan Indien avec de magnifiques stratégies pour négocier avec les vents favorables et éviter les zones de vents calmes. Les 5 premiers sont extrêmement groupés, presque à vue pour certains, après un mois de course. C’est vraiment incroyable et très excitant !

Vous pouvez suivre en direct les évolutions de cette magnifique course ici : http://www.vendeeglobe.org

Je vois dans cette grande aventure humaine, pas mal de similitudes avec la « vraie vie », la nôtre, ici à terre. Cet après-midi, en mer, pendant que certains essayent de sortir de zone très peu ventée où ils se désespèrent de voir leurs bateaux se trainer, d’autres s’apprêtent à vivre des moments difficiles en affrontant une nuit de tempête avec de grosses rafales de vent et de gros creux de vagues. Ils participent tous à la même course, mais vivent des expériences très différentes les unes des autres.

Mais pour tous, en écoutant leurs commentaires et leurs impressions, je mesure les qualités nécessaires pour arriver à accomplir cet exploit en solitaire dans cet environnement parfois franchement difficile.

Il leur faut ce courage, cette détermination et cette volonté pour aller au bout de l’épreuve. Et en même temps un esprit libre, une petite dose d’inconscience et pas mal de créativité pour tirer le meilleur parti des éléments.

J’admire la capacité de ces hommes et de ces femmes à aller chercher à l’intérieur d’eux-mêmes les ressources intérieures tout en ayant la capacité de se projeter mentalement et physiquement dans l’action en dirigeant leurs bateaux au mieux sur ces mers parfois si belles et parfois si hostiles…

Comme nous, dans nos environnements de vie parfois compliqués, nous devons aussi faire appel à ces qualités et ces ressources intérieures.

Cela me rappelle également une phrase de Anthony Robbins : « Oui, c’est vrai : nous n’avons aucune emprise sur le vent, ni sur la pluie, ni sur les autres caprices du temps, mais nous pouvons virer de bord de façon à diriger notre navire dans la direction que nous souhaitons. »

Et nous ? Dans quelle direction dirigeons-nous notre navire pour traverser la grande mer de notre vie ?

Je termine actuellement la biographie de Élisabeth Kübler-Ross.

Je repense à deux passages en particulier.

Dans un premier, elle raconte comment, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les habitants d’un village à la frontière franco-suisse, détruit par la guerre, utilisaient les jeunes prisonniers allemands comme détecteurs de mines vivants pour déminer leurs champs. Elle essaya, sans succès de faire cesser cette pratique inhumaine. La haine de la population contre les Allemands était trop grande. Ainsi sont morts de la main d’hommes meurtris par les souffrances et le deuil, d’autres hommes, dont certains étaient également de jeunes pères de famille.

Dans un second passage, elle raconte sa rencontre avec la maman de Janek. Janek est le seul survivant de sa fratrie. Ses 12 frères et soeur sont morts dans le camp d’extermination de Majdanek. Sa maman et Janek ont survécu quasiment par hasard.

Comment imaginer que cette mère puisse continuer à vivre après ce cauchemar ? Qu’aurions-nous fait à sa place ? Quelle solution a t’elle trouvé pour ne pas devenir folle ?

« Elle décida de travailler dans un hôpital allemand et de soigner des enfants allemands blessés pendant la guerre pour se protéger elle-même contre la haine et l’amertume. La jeune fille juive se rendit compte que seul l’amour peut combattre le mal. »

Et, chez elle, ce n’est pas juste de l’angélisme, des bonnes intentions ou de belles paroles. Elle est passée à l’action en donnant son temps et son amour à ces enfants allemands.

Je me pose la question pour moi. Qu’aurais-je fait à la place des villageois français ? Et qu’aurais-je fait si Janek avait été mon fils ?

Je fais également le lien avec la manière dont nous gérons tous collectivement nos émotions face aux informations dramatiques dont nous sommes bombardés chaque jour.

Comment allons-nous guérir nos propres émotions ? Quel chemin allons-nous choisir face aux horreurs commises par d’autres hommes ? Chacun d’entre nous a la liberté de choisir quelle voie emprunter pour guérir (ou pas)…

L’écrivain et designer Graham Hill pose la question : en ayant moins de choses, dans moins d’espace, peut-on être plus heureux ? Il préconise d’occuper moins d’espace et établit trois règles pour changer votre vie.

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Transcription de la vidéo :

0:19 Qu’est ce qu’il y a dans la boite ? Quoi que ce soit, ça doit être important, parce que j’ai voyagé avec, j’ai déménagé, d’appartement en appartement en appartement.

0:30 (Rires)

0:32 (Applaudissements)

0:35 Ça vous parait familier ? Saviez-vous que nous les Américains nous avons trois fois plus d’espace que ce que nous avions il y a 50 ans ? Trois fois plus. Alors on pourrait penser, avec tout cet espace en plus, que nous avons plus de place pour nos affaires. Et non. Il y a un tout nouveau filon, une industrie qui fait 22 milliards de dollars, 2,2 milliards de mètres carrés : c’est celle du self-stockage. Nous avons donc trois fois plus d’espace mais nous sommes devenus de si bons acheteurs que nous avons besoin d’encore plus de place. Où nous amène tout ceci ? Plein de dettes des cartes bancaires, une lourde empreinte écologique, et probablement pas par hasard notre niveau de bonheur s’est stabilisé dans les 50 dernières années.

1:22 Je suis là pour suggérer qu’il y a un meilleur moyen, que moins pourrait en fait vouloir dire plus. Je parie que la plupart d’entre nous avons vécu à un moment le bonheur du ‘moins’ : à la fac – dans votre dortoir, en voyageant – dans une chambre d’hôtel, au camping – avec presque rien, peut-être en bateau. Quoi que ce fut, je parie, entre autres, que ça vous a donné plus de liberté, un peu plus de temps. Je vais donc suggerer que moins de choses et moins d’espace équivalent à une plus petite empreinte. En fait c’est un moyen formidable d’économiser de l’argent. Et ça vous rendra la vie plus facile.

2:02 J’ai lancé un projet qui s’appelle « Life Edited » sur lifeedited.org pour poursuivre la conversation et pour trouver de formidables solutions dans ce domaine. D’abord : j’ai meublé mon appartement de 39 m2 à Manhattan en crowdsourcing avec des partenaires comme Mutopo et Jovoto.com. Je voulais tout — un bureau, une table pour diner à 10, une chambre d’amis, et mon matériel de kitesurf. Avec plus de 300 offres du monde entier, je l’ai eu, ma boite a bijoux. En achetant un espace de 39 m2 au lieu de 55, j’ai immédiatement économisé 200 000 dollars. Un plus petit espace produit des factures plus légères — on économise de ce côté-là, mais également un plus petit impact sur l’environnement. Et puisqu’il est conçu sur la base d’une collection d’objets – mes affaires préférés — et conçu vraiment sur mesure pour moi je suis vraiment enthousiaste d’y être.

2:56 Comment peut-on vivre avec peu ? Trois approches essentielles. D’abord, il faut être impitoyable dans le choix. Il faut nettoyer les artères de nos vies. Et ce t-shirt que je ne porte plus depuis des années ? Il est temps de le laisser partir. Il faut couper tout ce qui est superflu dans nos vies, et il faut apprendre à arrêter le flux entrant. Il faut réfléchir avant d’acheter. Demandons-nous, « Est-ce que ça me rendra vraiment plus heureux ? Vraiment ? » Absolument, nous devrions acheter et posséder des choses formidables. Mais nous voulons des choses que nous allons aimer pendant des années, pas juste des choses.

3:33 Deuxièmement, notre nouveau mantra : petit c’est sexy. Nous cherchons l’efficacité de l’espace. Nous voulons des choses qui soient conçues pour la manière dont on les utilise la plupart du temps, non pas dans de rares occasions. Pourquoi posséder une table de cuisson à six foyers quand on en utilise rarement trois ? Nous voulons des choses qui s’emboîtent, nous voulons des choses qui s’empilent et nous voulons numériser. Vous pouvez prendre la paperasse les bouquins, les films, et vous les faites disparaitre – c’est magique.

4:01 Et enfin, nous voulons des espaces multifonctionnels et des équipements de cuisine — un évier combiné avec une toilette, une table devient un lit — même espace, une petite table d’appoint s’allonge pour recevoir 10 personnes. Dans le schéma gagnant de Life Edited que vous voyez ici, nous combinons un mur mobile avec des meubles transformables pour exploiter l’espace. Regarder la table basse — elle s’allonge en hauteur et largeur pour recevoir 10 personnes. Mon bureau se replie. se cache facilement. Mon lit sort du mur avec deux doigts. Des amis ? On déplace le mur, il y a des lits d’amis repliables. Et bien sûr, mon propre cinéma.

4:43 Je ne dis pas que nous avons tous besoin de vivre dans 39 m2. Mais prenez en considération les avantages d’une vie remaniée. Passez de 280 à 185, de 140 à 92. La plupart d’entre nous, peut-être même tout le monde, sommes à peu près heureux pour quelques jours avec deux valises, un petit espace, une chambre d’hôtel peut-être. Quand vous rentrez chez vous et passez la porte, arrêtez-vous une seconde et demandez-vous, « Est-ce que je pourrais remanier un petit peu ma vie? Cela me donnerait-il un peu plus de liberté ? Peut-être même plus de temps ? »

5:16 Qu’est-ce qu’il y a dans la boite ? Ça n’a pas d’importance. Je sais que je n’en ai pas besoin. Qu’est ce qui est dans la vôtre ? Peut-être, je dis peut-être, moins pourrait vouloir dire plus. Faisons de la place aux affaires qui comptent.

5:35 Merci.

5:37 (Applaudissements)

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