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Tout voirSource originale : http://youtu.be/50q2MEk3KsA
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=50q2MEk3KsA&w=640&h=360]
Source originale : https://touchersensible.wordpress.com/2013/01/06/chemin-de-vie/
Depuis plusieurs mois, je traverse une phase de transition professionnelle qui m’amène à tout un tas de questionnements sur ma vie, le sens que je lui donne, la voie qui est la mienne, mon chemin…
Parlons-en de ce chemin! Pourquoi n’est-il pas plus clairement balisé?? Me serai-je perdue en route?
Ce que ça peut être frustrant parfois de ne pas savoir où l’on va! Et en même temps, j’y vais…
Quoi qu’il arrive je ne cesse d’avancer. Même quand je pense que je recule, j’avance. Je continue mon bout de chemin…
Car j’y suis déjà sur mon chemin, même quand je pense m’être égarée!
Vers quelle destination me porte-t-il?? La belle histoire! Comment le saurai-je? Est-ce qu’un bébé qui vient de naître, connaît déjà comment il finira ses jours? N’est-ce pas justement la nature de la vie que de n’être qu’expériences, imprévus, rencontres fortuites? Tant d’aléas dont les circonstances échappent totalement à notre contrôle et qui colorent à jamais notre vie, d’instants heureux ou malheureux.
Quand on est enfant, on se fiche bien de la destination. On vit l’instant à 1000 pour cent et rien d’autre ne compte. En grandissant, on nous apprend que la vie d’adulte rime avec responsabilités, plus de place pour le jeu et la célébration de la vie, l’important c’est de construire son « avenir ». C’est alors qu’on commence à rêver et à s’inventer une vie. Sauf qu’à l’inverse de l’enfant, on manque cruellement d’imagination et on louche souvent sur le chemin du voisin pour trouver l’inspiration. On fait avec ce qui existe déjà, on essaie de « trouver sa place » tant bien que mal, parmi les opportunités que la vie ou la société nous propose.
Les places sont exigües? Vous vous y sentez trop à l’étroit, stressé? La bonne affaire! C’est pour tout le monde pareil! C’est comme ça la vie d’adulte, va bien « falloir » s’y faire! Et puis, il faut bien commencer quelque part, au début on fait comme tout le monde, on cherche à rentrer dans une case, et ensuite (avec le privilège de l’âge et de l’expérience), on peut enfin s’autoriser à la faire évoluer cette case. A la transformer pour qu’elle soit plus conforme à qui l’on est, voire d’en créer une autre. Case, qui à son tour pourra être occupée par une autre personne, plus jeune et en manque d’inspiration, et ainsi de suite.
Vue sous cet angle, la vie n’est qu’un immense échiquier dans lequel chacun est « libre » d’évoluer dans un nombre de places prédéfini. Heureusement, la hiérarchie entre les pions et les règles du jeu sont là pour maintenir le bon équilibre entre tous les membres de la société… Sinon que ferait-on? Je me le demande!
Dans la vie, il n’y a pas que les échecs. Rien ne nous oblige à nous conformer au jeu du plus grand nombre. C’est ce que je m’efforce de me rappeler pendant les périodes de transition, comme celle que je traverse en ce moment, où le doute ressurgit parfois. Oui, je suis sur mon chemin, le seul et l’unique qui puisse m’épanouir. Peu importe qu’il soit en marge de la société ou peu conventionnel. C’est qui je suis. A quoi bon vouloir emprunter le chemin d’un(e) autre? Je suis déjà sur ma route!
Source originale : http://youtu.be/Dc8bn3aqZ6k
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Dc8bn3aqZ6k&w=640&h=360]
Source originale : http://heureuxautravail.com/faire-break-carriere/
Troisième étape de ma reconversion en travailleur heureux: prendre un break. Cette étape, je ne l’ai pas vraiment planifiée mais elle m’a paru logique sur le moment et aujourd’hui je la recommande et la trouve indispensable à toute personne qui veut donner plus de sens à sa carrière afin de trouver le bonheur au boulot.
Les réactions de mon entourage
Je voulais commencer ce texte par ce que vous allez très certainement croiser comme réactions si vous quittez votre emploi et annoncez à votre entourage que vous prenez un break. J’ai rencontré ces quatre types de réactions parmi mes connaissances, collègues, amis et ma famille.
Ceux qui vous prennent pour un fou
Certains penseront que vous avez perdu la tête, que vous ne savez pas où vous allez alors que vous avez un objectif de vie (voir mon passage à l’acte). Ils sont persuadés que le bonheur au travail n’existe pas, elles pensent que vous faites erreur et donc elles vous prennent pour un fou car vous avez quitté votre travail bien payé pour « rien ». Au départ, j’ai essayé d’expliquer mon raisonnement à ces personnes et j’espère qu’elles ne me verront plus comme un fou à la fin de ma reconversion. Si pas, sachez que je les prends pour des fous également de ne rien faire pour être heureux au travail.
Ceux qui ont plus peur que vous
Malheureusement, pendant votre break, certaines personnes vont prendre peur pour vous, même parfois plus peur que vous. Les gens ne sont pas habitués qu’on leur réponde « Non » à la question « Tu as trouvé un autre boulot? » ou « Rien pour le moment » à la question « Qu’est-ce que tu comptes faire après? ». Vous êtes hors de votre zone de confort et ce n’est pas vous qui avez peur mais vos proches. Rassurez-les et surtout ne prenez pas peur, ne reculez pas, vous avez passé ce mur de la peur.
Pour la petite histoire, certaines connaissances m’ont demandé des nouvelles pendant mon break pour être certain que tout allait bien pour moi, comme si j’avais sauté d’un avion sans parachute.
Ceux qui sont un peu jaloux
« Roh, j’aimerais trop pouvoir faire ce que tu es en train de faire ». J’ai entendu plusieurs fois cette phrase de la part de personnes qui ne sont pas heureuses dans leur boulot, ont réalisé qu’il y avait un problème mais sont bloquées par le mur de la peur et n’arrivent pas à passer à l’acte.
Ceux qui sont heureux pour vous
Les meilleurs! Merci à ceux qui ont simplement été heureux pour moi car ils ont vu ce que j’entreprenais, ils ont vu que j’allais de l’avant dans ma vie, que je réalisais mon objectif de vie. Un merci particulier à ma femme qui m’a aidé tout au long de cette reconversion.
Breaking Good
Voyons maintenant l’utilité de s’arrêter de travailler pendant quelques semaines, mois.
Pour vous changer les idées
Ce break vous permettra de mettre de côté le stress rencontré ces derniers temps au travail, tous les problèmes qui vous ont fait démissionner. Vous allez oublier la prison dans laquelle vous vous étiez enfermée et qu’est-ce que vous allez aimer cela! De temps en temps, après quelques semaines, vous repenserez à votre job précédent et vous éprouverez de la joie pour avoir osé le quitter.
Pour réfléchir
Durant ce break, vous allez trouver la vie plus simple. Vous serez beaucoup moins agacé par les petits ennuis de votre quotidien. De plus, ce temps disponible vous permettra de redécouvrir l’important: prendre soin de votre famille, de vous-même en refaisant du sport par exemple et surtout, vous ne perdrez pas de vue votre objectif de vie que vous vous étiez fixé auparavant. Et cet objectif va également évoluer. Pendant mon break, j’ai décidé où je voulais m’installer avec ma famille, ce que je voulais faire comme travail, et j’ai surtout réfléchi à ce que je ne voulais plus faire.
Pour découvrir une nouvelle passion
Pendant ce temps sans emploi, vous ne serez pas sans travail, croyez-moi. Il vous suffit d’adapter une attitude pour cela, celle du film « Yes Man ». Si vous n’avez pas vu ce film, le principe est assez simple: dites oui à toute nouvelle activité qui se présente à vous pendant votre break. Et avec un peu de chance, vous découvrirez peut-être une nouvelle passion et un nouveau métier.
Beaucoup d’entrepreneurs ont découvert leur métier pendant un break. Je pense par exemple à ce papa qui en prenant un congé paternité, remarque que la nourriture pour enfants n’est pas bonne et ouvre sa propre société de petits pots. Le livre « Comment se réaliser dans son travail » vous dévoilera d’autres exemples si cela vous intéresse.
Pour mon cas, j’ai eu l’occasion d’aider des membres de ma famille dans diverses activités que je ne connaissais pas, ou peu, ou que je n’avais plus pratiquées depuis longtemps.
- J’ai, par exemple, aidé à la ferme de mes beaux-parents et découvert le métier de fermier de plus près pendant quelques heures par jour.
- J’ai eu l’occasion de peindre des pièces d’une maison car mon beau-frère est venu me demander de l’aide.
- J’ai rejoué au basket car on m’a invité à le faire et j’avais le temps.
- J’ai été couper du bois pendant une journée.
- J’ai pris le temps de réaliser un site Internet pour l’école primaire de ma mère qui me l’avait demandé il y a plus d’un an.
- J’ai appris à faire des sushis moi-même.
- J’ai pris du temps pour étudier le polonais.
- … Et la liste est longue car j’ai dit oui à tout ce qu’on m’a proposé et à tout ce que j’avais envie de faire pendant cette pause.
Je n’ai malheureusement pas découvert de nouvelle passion. J’ai, par contre, vu que j’aimais bien mon métier d’informaticien car je suis revenu naturellement à la programmation, à la création de sites internet. J’ai totalement perdu la notion du temps à ce moment-là, un véritable flow comme dirait Mihaly. J’ai également pris beaucoup de plaisir dans toutes ces tâches qui étaient finalement une sorte de travail non rémunéré. Tout simplement car ces boulots m’apportaient de la variation, me permettaient d’aider des personnes autour de moi ou encore de réaliser quelque chose de mes propres mains.
Pour résumé, voici mon conseil: si vous êtes à un tournant de votre carrière ou en pleine reconversion, ne vous plongez pas directement dans un nouveau job, prenez un break…
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Source originale : http://feedproxy.google.com/~r/DesLivresPourChangerDeVie/~3/vqLnD6Kuq1I/
Phrase-résumée de « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent»: L’auteur rappelle, dans son livre, les 7 principes fondamentaux qui permettent aux gens les plus efficaces de réaliser leurs objectifs. Traduits en habitudes quotidiennes, ces principes aideraient ceux qui les mettent en pratique à vivre, durablement, une vie personnelle et interpersonnelle […]
Source originale : http://youtu.be/DO3QG1OS0Ks
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=DO3QG1OS0Ks&w=640&h=360]
Source originale : http://www.monhypnotherapeute.fr/de-breakfast-club-in-gesprek-met-hilda-musch
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=CMpaI46omyU&version=3&f=videos&app=youtube_gdata&showsearch=0&rel=0]
Jeanne Kooijmans en Peter van Bruggen in gesprek met hypnotherapeute Hilda Musch over ontvoeringen door ‘buitenaardsen’. De ‘Breakfast Club’ werd uitgezonden van 1992 tot 1998 en was het …
Source originale : http://www.acide-ici.fr/chroniques/quand-changer-de-travail-ou-dautre-chose.html
Après la vidéo qui traitait du concept d’équilibre et de la manière de l’implémenter intelligemment dans votre vie, voici un petit exemple d’application. En la regardant, vous apprendrez :
- Le sujet de ma dernière engueulade avec Argancel, de Céclair
- Les arguments qui vous suggèrent de persister dans un emploi que vous n’aimez pas
- Ceux qui vous crient « cours, Forrest ! »
- Ce qu’est la rationalisation
- Comment ré-exprimer de manière positive l’adage « choisir, c’est renoncer »
- Ce qu’on peut faire de bien avec une colle qui ne colle pas, sous réserve qu’on ne la considère pas comme un échec
- Le rapport de tout ça avec un homme qu’on a opéré du cerveau pour sectionner le corps calleux (« split-brain« )
Bonne vidéo !
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=3Cr6G90Mw-I]
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Les danois sont heureux, imperturbablement heureux. Enquête après enquête, ils se déclarent les plus satisfaits sur Terre, et sortent numéro 1 du fameux « World Happiness Report » de 2012 et 2013. |
Pourtant, le Danemark est l’un des pays les plus endettés au monde, il sort difficilement de la pire crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale et subit une austérité budgétaire obstinée. Le pays a également une des pressions fiscales les plus fortes (près de 60% d’impôt, 170% de taxes sur les voitures, une TVA a 25% ) ainsi que des hivers longs et glacés… mais rien n’y fait.
Malene RYDAHL, danoise exilée dans notre pays de râleurs impénitents, nous dévoile dans son ouvrage les 10 raisons de ce radieux bonheur national :
1 – ils ont confiance
Sur 1100 portefeuilles laissés dans les rues avec 50$ en monnaie locale et le nom de leur propriétaire, 100% ont été restitués avec l’argent aux organisateurs de ce “test” !
2 – ils aiment leur école
L’important dans le système danois n’est pas d’être le meilleur ni de cultiver une élite. C’est que chaque élève se sente valorisé dans ses compétences et sa personnalité.Que chacun sente qu’il a une place et une utilité dans la société. Le niveau est ajusté sur la base, pas sur les meilleurs, pour être sûr que personne ne soit exclu.
3 – leurs enfants dépendent peu de leurs parents
70% des jeunes entre 13 et 17 ans ont un travail à côté de l’école (garde d’enfant, ménage, vendeur, livreur de journaux, caissier, …). Ce chiffre grimpe à plus de 80% à partir de 17 ans. Les jeunes issus de famille privilégiées travaillent autant que les autres. La première motivation des jeunes est de pouvoir payer eux-mêmes leurs activités de loisirs.
4 – ni riches ni pauvres
Il est beaucoup plus facile de prendre l’ascenseur social au Danemark qu’en France ou aux Etats-Unis. Le système fiscal danois est par ailleurs fortement redistributif et vise à réduire l’écart entre les revenus.
5 – ils ont des attentes réalistes
Comme les danois ne s’attendent pas à être meilleurs ou à briller, ils sont plus satisfaits de ce qui est.
6 – ils paient volontiers leurs impôts
Seuls 20%des danois considèrent qu’ils paient trop d’impôts. Il faut y lire la confiance dans leur bon usage pour les services publics, l’éducation, la santé et les transports.
7 – ils quittent leur bureau à 16h
… et cela ne choque personne.
8 – ils n’aiment pas l’argent
“Le devoir de l’individu est d’obéir à sa propre vocation” a écrit leur célèbre penseur Soren KIERKEGAARD. De fait, les danois accordent plus d’importance au fait de trouver sa voie qu’à cultiver sa richesse.
9 – ils détestent les vantards
Le code de conduite des danois : ne pas se prendre pour un être supérieur aux autres. D’après l’auteur, cette philosophie cultive une retenue assez agréable chez les danois.
10 – ils ignorent la galanterie
Quand un homme invite une femme, il n’est pas obligé de payer le diner.
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La plupart des coachs se contentent de suivre leur intuition et de réinventer la roue. Le problème c’est que cela leur coûte souvent beaucoup trop de temps, d’énergie…et d’argent. A ne pas vouloir en dépenser et trouver les solutions eux-même – cela s’avère au final être beaucoup plus cher que de se former. Le résultat est alors sans appel : un retour prématuré sur le marché de l’emploi – OU un carrière de coach à mi-temps avec un autre job alimentaire pour joindre les deux bouts.
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Lier les vertus du coaching avec celles de l’hypnose Widgets Amazon.fr L’hypno-coaching, véritable source de développement personnel, rassemble les techniques classiques de l’hypnose éricksonienne avec celles du coaching personnalisé. Cette méthode innovante, aussi bien utilisée par les entreprises que par … Lire la suite
Source originale : http://marctraverson.com/psychotherapies/francois-roustang-psychanalyse-hypnose/
Il me semble parfois faire partie d’une microsecte, un cercle des lecteurs disparus, lorsque je me régale à la lecture de certains livres dont j’imagine qu’ils ne doivent guère se vendre à plus de quelques dizaines d’exemplaires. Cela pour introduire ce petit ouvrage titré, assez curieusement, Feuilles oubliées, feuilles retrouvées (Petite bibliothèque Payot / Psychanalyse, 249 p) qui regroupe une sélection de textes exhumés des fonds de tiroirs de François Roustang. Le titre du livre semble indiquer qu’il n’est pas évident de trouver la cohérence de ces textes… Pour l’essentiel il s’agit d’articles, de conférences, des écrits datant des années quatre-vingt du siècle dernier. A première vue, quand on l’ouvre, on se demande qu’est-ce qui fait l’actualité, de tout cela ? Qui peut encore s’intéresser à ce genre de choses ? Et puis voilà, surprise, surprise, c’est assez passionnant.
Une précision importante, tout de même : je suis depuis longtemps un fidèle de l’oeuvre de François Roustang, dont le parcours intellectuel est l’un des plus intéressant de la psychanalyse française, qui est un des penseurs les plus stimulants sur la relation, les dynamiques thérapeutiques. Roustang à mon sens n’est pas suffisamment reconnu – mais il est vrai qu’il a toujours été un franc tireur, un défricheur, peut-être un iconoclaste, et qu’à ceux-là on ne pardonne guère. Trop lucides. Rétifs. Dérangeants pour les ordres établis, en particulier celui – terriblement rigide – d’une certaine psychanalyse. N’empêche, c’est un homme qui a développé une pensée, ce qui ne court pas les rues. Lire son oeuvre c’est découvrir une trajectoire intellectuelle audacieuse et cohérente à la fois, qui éclaire avec beaucoup de finesse les enjeux de la relation d’aide, ce qui se joue dans l’accompagnement thérapeutique, dans ce que l’on appelle les psychothérapies. Au fil de ses ouvrages (citons Influence, Peut-on faire rire un paranoïaque, le best-seller la fin de la plainte, etc., c’est un auteur prolixe), il dessine une vision du changement en soi, dont chacun peut faire son miel. En le lisant, on se reconnecte à de profondes évidences, des points de repères essentiels et pourtant oubliés.
Les premiers ouvrages de Roustang sont assez exigeants dans la forme, touffus, complexes, marqués par sa formation analytique ; et puis, avec l’âge et l’expérience clinique, il épure, il simplifie, il devient un sage. C’est très beau, ce chemin austère, de dépouillement solitaire, qui lui permet de se mettre à la portée de tous, sans céder sur une haute exigence quant à la posture de thérapeute.
Ce chemin, c’est une randonnée qui commence par la philosophie, se poursuit dans les coulisses de la psychanalyse française des années 70, 80, avant d’amorcer un virage vers l’hypnose ericksonienne (une sorte de retour aux origines, l’hypnose ayant été à la source de la révélation freudienne). Il passe de l’une à l’autre, il pense l’une et l’autre, puis la voie s’élargit, elle s’ouvre comme une fleur pour tenter de pénétrer l’indicible : ce qui provoque le changement en nous, les mystérieuses voies de l’influence. Faute de temps, je ne m’étendrai pas. Il y a des passages difficiles, des escarpements, et des surplombs splendides, des ouvertures soudaines sur des paysages qui donnent le vertige. Sa manière de penser la relation est presque toujours en lien avec l’expérience clinique. C’est un va-et-vient entre la théorie et la pratique, ce qui le rend si intéressant pour ceux qui agissent dans cet univers-là. Ne le dites pas, c’est entre nous : Roustang fait partie de la grande famille des chamanes.
Voilà, vous remarquerez que j’essaie de vous transmettre le virus. On ne sait jamais.
Mais revenons au livre dont je voulais vous parler. De quoi parle-t-il dans ces textes, Roustang ? De psychanalyse, bien sûr, et d’hypnose, mais il propose aussi des études de caractères (le Rousseau tardif, Henri Michaux, Casanova). Il questionne des points techniques de la thérapie. Par exemple : les analyses ont-elles un fin ? Voilà qui a donné lieu à moult débats passionnés parmi les psychanalistes et leurs adersaires. Sa vision est pragmatique, toujours orientée par la recherche de l’autonomisation du patient. Roustang, à juste titre, craint l’analyse sans fin, l’installation du patient dans une position passive, de dépendance à l’égard de son thérapeute. (Ecrivant cela, je me dis que ce qui m’a toujours séduit dans son approche, le souci de favoriser l’action, la mise en mouvement du patient, son éveil.)
Ah oui, j’oubliais : il s’occupe aussi de Jacques Lacan, je veux dire du cas Lacan, ce qu’il appelle « l’illusion lacanienne ». C’est assez saignant, voire franchement gratiné. C’est un plaisir de voir comment il démonte les dérives du lacanisme (et il le fait parfois dans des conférences qui se tiennent devant des assemblées acquises au Maître, ce qui demande un courage certain).
Au moment où il écrit les textes de ce recueil, l’héritage lacanien est l’objet d’une lutte féroce entre ses disciples, des membres de sa famille. On se déchire. La pensée de Lacan a fait école, l’école est devenue une église – ou une secte -, ses épigones sont devenus un clergé, qui oscille entre « perversion raffinée » et « psittacisme dévoué ». L’obscur rayonnement lacanien a contaminé une part de l’intelligentsia française, et au-delà. Ses jeux de mots font fureur dans certains cercles. Et voilà que Roustang, tranquillement, dit que le roi est nu. Il démonte l’emprise, la dimension économique du système, tranquillement. C’est un geste intellectuel salubre. Retour au Réel. Dissidence.
Dissidence parce que Roustang, s’il est psychanalyste, n’est pas resté figé dans une pose, ou un hermétisme défensif, comme tant d’autre. Il se défie des dogmes. Il comprend mieux que beaucoup, grâce en particulier à sa connaissance de l’hypnose, les enjeux de la suggestion, et l’emprise que les psychanalystes exercent parfois, à leur corps défendant, par le dispositif du divan et le mutisme immarcescible du praticien (canons de la pratique imposée par Lacan). Ce qui donne du poids à son propos c’est que Roustang a bien connu Lacan (il a été en contrôle avec lui). Mais il a conservé une distance, un libre arbitre, qui lui permet d’analyser et de décrire les moyens qu’utilise l’homme aux cigares tordus pour étendre son influence, comment il séduit, subjugue ses patients, en fait ses disciples, puis des subordonnés. Comment, avec son noeud borroméen, il ficèle son monde. Cause toujours, Lacan ! Je recommande vivement, pour qui s’intéresserait à l’histoire contemporaine de la psychanalyse, de lire Roustang sur cette dérive, cette prise de pouvoir – géniale, au demeurant – qui a conduit une partie de la psychanalyse française dans l’impasse. Avec le recul, on peut mesurer sa lucidité.
Source originale : http://youtu.be/Hgu6PTWJxxo
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